Prouvènço

Provence - Provenza


 

2004

 

 


Italie : Alex Berton nous a quittés

Alex Berton, poète et président de I'association La Valaddo dans le Briançonnais italien, est décédé des suites d'un cancer. Il était secrétaire adjoint de la Chambro sendicalo de la prèsso prouvençalo. Il a été inhumé dans son village de Pragelato, près de Sestrières. Nous garderons le souvenir d'un homme qui, sur les traces de Remigio Bermond, aimait avec passion les anciens Escartons briançonnais et son village de Pragela. Il venait de lui dédier un ultime poème, Pradzal pardoun...!, en défendant une fois encore un patrimouan d I ngadz e cultur formidabl. Prouvènço-Prèsso adresse ses plus sincères condoléances à ses proches et à La Valaddo.

(L'Èime Prouvençau n° 63, été 2005)

La Région célèbre Frédéric Mistral

La Région Provence-Alpes-Côte d'Azur a rendu hommage à Frédéric Mistral et à son rayonnement international, le 11 décembre à l'hôtel de région à Marseille. Un certain nombre d'universitaires ont évoqué l'histoire de l'attribution du prix Nobel à Mistral, l'enracinement du poète, son respect de la langue du peuple et ses liens avec l'Espagne et le Brésil notamment, avant que les danses, les costumes et les musiques provençales ne soient mises à l'honneur.

A l'occasion de cette manifestation, le président de la Région, Michel Vauzelle, a salué le "poète du peuple provençal" et "l'homme d'action". Il a également observé une "soif de région et d'identités régionales qui se développe" et la "prise de conscience d'une communauté de destin pour notre région".

M. Vauzelle a par ailleurs annoncé un projet de livre qui devrait être distribué à chaque petit Provençal, afin de présenter la géographie, l'histoire, l'économie et la langue provençale.

(L'Èime Prouvençau n° 60, novembre-décembre 2004)

Disparition de Paul Pons, ancien capoulié du Félibrige

Paul Pons, capoulié du Félibrige de 1989 à 1992, s'est éteint le 16 septembre à Gap, à l'âge de 93 ans. Il a été inhumé à Digne.

Ancien professeur d'histoire-géographie et de provençal, Paul Pons a voué une large partie de sa vie à la langue provençale et à l'œuvre de Frédéric Mistral, dont il était un fin connaisseur. Natif de Digne, il s'était ensuite installé à Gap, où il avait longtemps enseigné, et s'était employé à faire reconnaître le parler provençal alpin. Il avait relancé, voici quelques années, l'Escolo de la Mountagno, association félibréenne plus que centenaire, et avait engagé un projet qui lui tenait à cœur mais dont il n'aura pas vu l'avènement: la publication d'une anthologie des auteurs en provençal alpin.

Co-fondateur de l'Escolo dóu Po au début des années 60, Paul Pons avait initié la "Traversado", cette marche fraternelle transfrontalière qui conduit chaque année plusieurs dizaines de Provençaux d'un versant à l'autre des Alpes provençales. Il a également été l'un des fondateurs de l'Unioun Prouvençalo, dont il était devenu président d'honneur.

Passionné d'histoire locale, Paul Pons avait également publié plusieurs ouvrages et de multiples articles sur l'histoire des Hautes-Alpes. Il avait d'ailleurs été président de la Société d'études des Hautes-Alpes.

(L'Èime Prouvençau n° 54, 2003)

L'annuaire de la vitalité

La troisième édition de l'annuaire des associations culturelles provençales et de la presse d'expression provençale vient d'être publiée par l'Unioun Prouvençalo. 562 associations et 41 revues y figurent. Ce chiffre atteste de la vitalité de la culture provençale, puisque la dernière édition, parue en 1996, ne contenait que 383 associations et revues. On ne peut que constater que la culture provençale est de plus en plus présente dans l'ensemble de la région.

(L'Èime Prouvençau n° 51, 2003)

Une cinquième AOC pour l'huile d'olive de Provence

L'huile d'olive de Provence aura bientôt une cinquième AOC. Après celles des Baux-de-Provence, du Pays d'Aix, de Nice et de Haute-Provence, c'est une AOC générique Provence qui sera prochainement créée.

(L'Èime Prouvençau, n° 50, janvier-février 2003)

La disparition d'André Ariès

André Ariès, fondateur du mouvement Parlaren et ardent promoteur de la cause provençale, nous a quittés. La Chambro sendicalo de la prèsso prouvençalo salue en lui l'homme de tous les combats médiatiques : auteur de plus de 4000 chroniques en provençal dans Le Méridional, fondateur de Prouvènço Dau !, animateur d'émissions radiophoniques et producteur du premier film télévisé en lengo nostro. Comment oublier aussi son œuvre majeure, Lou grand roure, la création du Concours des enfants de Provence, son action comme premier chargé de mission à la Région... Ancien capitaine au long cours, André Ariès a sans conteste fait avancer la cause provençale grâce à l'extrême modernité de son combat.

(L'Èime Prouvençau, n° 48, septembre-octobre 2002)

AOC Olive de Nice

Un an après avoir obtenu l'appellation d'origine contrôlée "AOC de Nice", l'oléiculture des Alpes-Maritimes a plus que doublé sa production mais "les prix n'ont guère varié et les producteurs sont restés sages". L'AOC Olive de Nice a la particularité de concerner, pour la première fois en France, trois productions : l'huile d'olive, l'olive de table et la pâte d'olive. L'autre singularité réside dans le fait que l'AOC Olive de Nice a été attribuée à une seule variété d'olive, le cayet ou cailletier, appelée localement "petite olive de Nice". Sur les 2000 oléiculteurs enregistrés dans les Alpes-Maritimes, 247 ont fait recenser leur terrain pour obtenir l'AOC et seuls 43 l'ont obtenue.

(L'Èime Prouvençau, n° 47, été 2002)

Le comté de Nice : de la Savoie à l'Europe

Le particularisme niçois et l'histoire du comté de Nice, ainsi que son évolution sociolinguistique, feront l'objet d'un très important colloque, du 24 au 27 avril, à la bibliothèque de l'université de Nice. Quelque 44 intervenants développeront les différents aspects de cette approche politique et culturelle de l'identité niçoise.

(L'Èime Prouvençau, n° 46, mars-avril 2002) 

 350 participants au Councours di Jouine de Prouvènço

La neuvième édition du Councours di Jouine de Prouvènço, organisé par l'Unioun Prouvençalo pour la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, a réuni près de 350 participants. Pour la première fois, ce concours comportait une catégorie "chanson", à laquelle dix groupes ont pris part.

Les groupes lauréats ("Pichoun d'Aqui", d'Aix-en-Provence, "Prouvençau Lengo vivo", de Caromb, et "Mantendren", de Barcelonnette) ont eu l'occasion d'animer la remise des prix, le 12 mai 2001, dans les arènes de Mouriès. Cette Fèsto di Jouine de Prouvènço avait débuté par la prestation de centaines d'écoliers des Alpilles, qui formaient une immense chorale provençale sous la direction d'André Chiron et Hélène Perez.

Classement 2001

Individuel Pichoun : Romain Kornig (Cavaillon), Mandy Graillon (Plan d'Orgon), Fanny Robert (Cavaillon).

Individuel Grandet/Jouvènt : Blandine Bigonnet (Caromb), Magali Nouveau (Plan d'Orgon), Marion Bruno (La Mole). Prix des valeurs provençales : Julien Salas (Marignane).

Collectif Pichoun : école Pasteur (Gap), Calandreta La Granatièra (Orange), Escolo felibrenco dóu Pont de Sorgo (Sorgues).

Collectif Grandet : collège Ampère (Arles), Aurore Scadutto et Camille Soubeyras (Caromb), collège André-Malraux (Fos-sur-Mer) et collège Morel (Arles).

Collectif Jouvènt : lycée Pasquet (seconde, Arles), Marion Roméo et Audrey Regnouard (Marignane), lycée Pasquet (1ère et terminale, Arles).

La Mirèio d'or à Reneissènço d'Arles

L'association arlésienne "Reneissènço" a reçu la Mirèio d'or, lors de la Fèsto dóu Pople prouvençau, qui s'est déroulée du 8 au 13 mai 2001 à Mouriès, dans les Alpilles. Cette récompense couronne le travail réalisé par l'association à l'occasion du Printèms prouvençau, qui a donné lieu, au mois de mars, à plusieurs centaines de manifestations dédiées à l'identité provençale dans tous les départements de la Région. Le Printèms prouvençau est la nouvelle appellation des "7 jour pèr Prouvènço", organisés depuis seize ans par l'Unioun Prouvençalo. En 2001, les associations devaient axer leurs manifestations autour du thème "Provençaux et Européens".

Reneissènço avait ainsi organisé une journée destinée aux enfants, afin de leur faire découvrir l'histoire et les traditions de différents pays européens au travers des villes jumelées avec Arles. Ce voyage virtuel à travers l'Europe a été illustré par les danses folkloriques de groupes venus de Grèce et d'Espagne, aux côtés des tambourinaires des Cigaloun Arlaten. Dans d'autres villes de la Région, ce sont les liens avec l'Allemagne, la Belgique ou l'Italie qui ont été mis en valeur à l'occasion de ce Printèms prouvençau.

Plusieurs autres associations culturelles provençales ont été récompensées à Mouriès. La Mirèio d'argènt est revenue aux Gens dóu Baou de Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône) et la Mirèio de brounze au groupe folklorique Lou Païs Gavouot de Gap (Hautes-Alpes). Parlaren Bedarrido (Vaucluse) a reçu le prix de l'initiative économique, décerné par le SNPMI (syndicat des patrons indépendants), et L'Escolo de la Ribo (La Ciotat) le prix de l'Unioun Prouvençalo.

Cette cérémonie a été animée par une dizaine de groupes folkloriques venus de tous les départements de la région et des vallées provençales d'Italie qui se sont produits aux arènes, sous la présidence de la Reine d'Arles, Aurore Guibaud.

Cette fête a été l'occasion aussi pour l'Unioun Prouvençalo de rendre hommage à l'un de ses fondateurs, le poète mouriésen Jean-Calendal Vianès.

Le Musée des civilisations d'Europe et de la Méditerranée à Marseille

La ministre de la Culture, Catherine Tasca, et le secrétaire d'État au patrimoine et à la décentralisation culturelle, Michel Duffour, ont confirmé le transfert du Musée national des arts et traditions populaires (ATP) à Marseille. Plus qu'une délocalisation, il s'agira en fait d'une refondation, puisqu'il deviendra le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée. Devant ouvrir ses portes en 2008, il s'implantera au fort Saint-Jean, actuellement occupé par la Direction régionale de l'archéologie sous-marine.

Ce musée, qui devrait être en partie alimenté par les collections des ATP et du Musée de l'homme, présentera un concept inédit, en l'absence d'entité linguistique, ethnique, historique ou religieuse. Interrogé par Le Monde (18 fév.), l'actuel directeur des ATP, Michel Colardelle, rappelle le passé antique et met en avant le climat, les saveurs, la circulation des richesses et des religions, le "creuset des civilisations nées autour de ce bassin. En dépit de leurs différences, de leurs antagonismes - et peut-être à cause d'eux -, je crois à une parenté des cultures euro-méditerranéennes".

Le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée devrait être évolutif, relativement mobile, autour d'un pôle stable constitué de grands thèmes (l'amour, la mort, l'habitat, le paysage...) et d'objets pivots. La période embrassée s'étendra du Moyen Âge à nos jours. "Le musée doit parler de l'émergence des problèmes de société contemporains, tangibles - le sida, la vache folle -, donner des points de repère, des expertises", explique Michel Colardelle.

Le secrétariat d'État à la décentralisation culturelle évalue le projet à 854 millions de francs, pour lesquels l'État sollicitera les collectivités locales à hauteur de 2 57 MF. 

(L'Èime Prouvençau, n° 39, janvier-février-mars 2001)

L'opération séduction de la lavande

Pour fêter le début de la récolte de la lavande, ses promoteurs provençaux ont organisé une opération de prestige à Paris. Du 28 juin au 1er juillet, la place des Vosges avait été transformée en champ de lavande, grâce à l'alignement de 6000 plants... A la suite d'un plan de relance européen, élaboré en 1994 afin de lutter contre la désertification de la Haute-Provence, la production d'huile essentielle -qui a obtenu l'appellation d'origine contrôlée (AOC)-t est remontée à plus de 60 tonnes, soit environ 70 % de la production mondiale. En 1992, du fait de la concurrence exercée par le lavandin et les produits de synthèse, la production d'huile essentielle était tombée à 25 tonnes par an, alors qu'elle atteignait 150 tonnes dans les années 60. Le lavandin, utilisé dans l'industrie, présente en effet un rendement à l'hectare qui est cinq fois plus élevé que celui de la lavande fine. Les 17.000 hectares qui en sont plantés produisent 1200 tonnes par an. Aujourd'hui, la Provence (Drôme provençale incluse) compte 400 producteurs de lavande, qui cultivent 4500 hectares (dont 500 ha destinés à la composition de 500.000 bouquets par an). En 2000, le chiffre d'affaires dégagé par la distillation de 60 tonnes d'huiles essentielles (150 distilleries en Provence) a atteint 14 millions de francs, dont 80 % réalisés à l'exportation (AFP).

(L'Èime Prouvençau, n° 42, juillet-août 2001)

Groupes de travail à l'Arcade

Trois groupes de travail régionaux ont été constitués par l'Arcade Provence-Alpes-Côte d'Azur (04 42 21 78 00) autour des musiques traditionnelles (musiques du monde, danses traditionnelles et musiques de Provence et des Alpes).

(L'Èime Prouvençau, n° 43, septembre-octobre 2001)

Naissance d'une chrétienté en Provence

L'exposition "D'un monde à l'autre", visible au musée de l'Arles antique jusqu'au 6 janvier, témoigne de la rapidité avec laquelle le christianisme se propagea en Provence, de 300 à 600. Des centaines d'objets sont exposés, parmi lesquels les reliques de saint Césaire, évêque d'Arles (469-542), pour la première fois présentées au public. Reconnu en 313 par l'Empire romain, le christianisme va s'imposer en utilisant des symboles de l'antiquité et en traquant le paganisme dans les campagnes. En 600, tout est joué. Chaque ville a son évêque, chaque village sa chapelle. Le dimanche est devenu le jour du Seigneur après avoir été celui du soleil et le christianisme est en passe de devenir la seule idéologie tolérée pour des siècles et des siècles (AFP).

(L'Èime Prouvençau, n° 44, novembre-décembre 2001)

Le Var célèbre "ceux de 1851"

Lors du coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851, le Var et la Haute-Provence vont être le théâtre d'une insurrection, qui sera durement réprimée. Des dizaines de Provençaux seront tués et plus de 3000 seront fait prisonniers, et une grande partie condamnée au bagne. Cette courageuse épopée populaire, malheureusement méconnue, reste gravée dans le souvenir de nombreux descendants d'insurgés, de "ceux de 51". Pour marquer les 150 ans de cette insurrection républicaine, de nombreuses initiatives ont vu le jour. Christian Philibert a ainsi réalisé un documentaire, "1851, ils se levèrent pour la République", diffusé sur France 3. Et deux spectacles sont en tournée tout l'été, dans le Var: La Farandole de la liberté, d'André Neyton (musiques de Miquèu Montanaro), et 1851, La Flor de libertat. Sans compter les visites de La Garde-Freinet sur ce thème, chaque samedi, et les multiples banquets des insurgés, qu'accueilleront les communes du Var.

(L'Èime Prouvençau, n° 42, juillet-août 2001)

 

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