Lou Felibrige

L'Unioun Prouvençalo

L'Unioun Prouvençalo Transaupino

Collectif Prouvènço

Consulta provenzale

Parlaren


 Lou Felibrige

La tradition veut que le Félibrige ait été fondé le 21 mai 1854 au Château de Font-Ségugne (Châteauneuf-de-Gadagne, Vaucluse), sous le patronage de Sainte Estelle, par sept jeunes poètes provençaux regroupés autour de Frédéric Mistral, tous désireux de tirer leur langue de l’oubli.

Le Félibrige a été la première manifestation organisée de l’idée régionaliste à se développer sur le territoire français, au point de devenir l’incarnation de la décentralisation cent ans avant que la plupart des partis politiques s’y montrent favorables. En marge de toute idéologie partisane, le Félibrige est resté fidèle aux principes qui ont présidé à sa fondation et il poursuit aujourd’hui les mêmes buts de sauvegarde et de promotion de l’identité des pays de langue d’oc que ceux poursuivis à ses débuts par les fondateurs.

De toutes les composantes de l’identité culturelle, la langue est celle qu’il a défendue avec le plus d’ardeur, estimant avec Mistral qu’une langue est le témoignage le plus marquant des générations qui se succèdent et par conséquent au cœur même de la culture dont nous sommes les héritiers. Ainsi le Félibrige s’est principalement affirmé au cours de son histoire comme un mouvement littéraire soucieux d’illustrer la langue d’oc dans la grande diversité de ses parlers (provençal, languedocien, gascon, auvergnat, limousin) — les plus grands chefs-d’œuvre étant indéniablement en Provence ceux de Frédéric Mistral, dont la valeur fut et est encore unanimement reconnue en France comme à l’étranger.

Il s’est aussi manifesté au cours du dernier siècle comme un mouvement dont la mission essentielle est la diffusion de la langue dans le peuple, par l’intermédiaire du théâtre, de la chanson, et aujourd’hui plus qu’hier de la télévision, des médias et principalement de l’enseignement depuis la maternelle jusqu’à l’université. Le Félibrige s’est aussi fait, mais plus timidement, le défenseur de tout ce qui constitue la spécificité des pays de langue d’oc : architecture, traditions, histoire… Bien que n’étant pas sa vocation première, il a défendu enfin à plusieurs reprises le patrimoine naturel du Sud de la France lorsque celui-ci était abusivement menacé.

Tout en restant fidèle au message mistralien, le Félibrige a su se doter des moyens les plus modernes pour s’adapter à l’environnement d’aujourd’hui. Faire connaître notre langue passe nécessairement par l’informatique, les médias, Internet… Tout en respectant le passé, tout en puisant dans le passé les leçons qu’il a à tirer pour son avenir, le Félibrige doit se conjuguer au présent. Il ne doit être en aucun cas l’imitation stérile de ce qui s’est fait hier mais bien une réactualisation permanente, sans laquelle toute création deviendrait impossible. Il lui appartient de voir comment il est possible de concilier le monde de l’atome avec une identité nécessaire à l’homme pour son plein épanouissement.

De même, alors que l’Europe est en formation et que s’établissent entre les États des relations inter-culturelles de première importance, le Félibrige entend apporter une touche nouvelle à ces relations, afin que la langue d’oc ne soit pas à l’avenir plus menacée qu’elle ne l’est. Sans esprit de concurrence, le Félibrige, conscient de la dimension universelle de l’œuvre mistralienne, s’efforce à faire admettre que l’on peut apprécier simultanément Hugo, Shakespeare, Gœthe, Dante, Omar Khayyâm et Mistral ; que défendre et promouvoir une langue comme la langue d’oc n’est pas pour autant refuser d’autres langues comme le français, l’allemand, l’italien ou l’arabe… mais qu’en contrepartie, pratiquer une langue d’État n’autorise nullement le mépris des langues de moindre obédience.

Felibrige, Parc Jourdan, 8 bis, avenue Jules-Ferry, 13100 Aix-en-Provence.

 

L'Unioun Prouvençalo

L'Unioun Prouvençalo, groupement régionaliste de 85 associations culturelles, a été créé en 1981 afin d'être un acteur de la reconnaissance des langues et des cultures provençales et niçoises dans le cadre de la famille d’Oc. C’est un mouvement d’inspiration mistralienne.

L'Unioun Prouvençalo a pour but principal, également, l’adoption du projet de statut pour la Provence. Ce document, élaboré en 1981 et révisé en 1992, s’appuie sur la Constitution française, propose un nouveau cadre législatif pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en lui donnant les moyens d’assumer de nouvelles et réelles prérogatives en matière linguistique, culturelle, économique et sociale.

Dans le même esprit, l'Unioun Prouvençalo est à l’origine d’un projet d’accord transfrontalier entre les vallées provençales des deux versants des Alpes ("Charte de Coumboscuro").

L’Unioun Prouvençalo, c’est aussi "Lou Printèms prouvençau" ("7 jour pèr Prouvènço"), qui est l’occasion pour de nombreuses associations de célébrer l’èime prouvençau, autrement dit l’identité provençale, au travers de multiples manifestations organisées en Provence dans le courant du mois de mars. La "Fèsto dóu Pople prouvençau", est le couronnement de ce "printemps provençal". A cette occasion sont remises, au nom du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur; la "Mirèio d’or" et les autres récompenses aux associations s’étant plus particulièrement investies dans cette manifestation.

L’Unioun Prouvençalo organise par ailleurs le Councours di Jouine de Prouvènço. Créé par la Région, ce concours est destiné à encourager les jeunes Provençaux à l’étude et à l’usage du provençal et du niçois.

Habillé des couleurs sang et or, le Prouvènço-Bus est l’œuvre de l’Unioun Prouvençalo. Il parcourt notre région, au gré des fêtes et des rassemblements, pour affirmer la vigueur de la littérature provençale.

Quant à la Chambro sendicalo de la prèsso d’espressioun prouvençalo, qui réunit les revues mistraliennes, elle se donne pour objectifs de développer les liens entre ces revues dans un cadre transfrontalier et d’être un interlocuteur des mouvements provençaux auprès des médias, au travers de l’agence Prouvènço-Prèsso.

L'Unioun Prouvençalo est le porte-parole des associations qui la composent, auprès des pouvoirs publics, de l’Union européenne et des autres instances internationales.

Elle travaille pour une modification de l’article 2 de la Constitution afin que les langues de France autres que le français soient reconnues officiellement dans leurs aires géographiques, pour rendre plus facile l’élargissement de la législation les concernant.

Unioun Prouvençalo, Les Iscles, 04800 Gréoux-les-Bains.

Courriel : unioun.prouvencalo@libertysurf.fr

 

L'Unioun Prouvençalo Transaupino

De part et d'autre d'une frontière qui est de moins en moins visible, les associations culturelles provençales des deux versants des Alpes mènent un même combat : celui de la sauvegarde de la langue provençale, dans la réalité de ses parlers locaux, pour ne pas avoir à céder le pas à une langue normalisée qui les négligerait. L'ambition de l'Unioun prouvençalo transaupino, créée le 1er avril 2001 à Gap, est précisément de faire reconnaître cette réalité par les États français et italien et par les institutions européennes. "Français, Italiens, Provençaux et Européens", ont proclamé les initiateurs de cette démarche, qui se retrouvent derrière ce "point d'union" que sont la langue et la culture provençales.

Faut-il en effet le rappeler, la langue provençale est la langue autochtone des vallées du Piémont limitrophes de la Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ces liens entre "fraires de lengo", selon l'expression consacrée, n'ont cessé de se renforcer depuis la Libération. Les premières rencontres eurent lieu en 1953 à Maillane, la cité de Frédéric Mistral, puis lors des Santo-Estello de Gap, en 1956, et de Toulon, en 1958. En 1961, sous la houlette de Gustavo Buratti notamment, une rencontre fut organisée dans le Piémont, à Crissolo, au pied du Mont-Viso. Les poètes provençaux versèrent alors de l'eau de la Durance, du Rhône, de la Sorgue et de l'Ubaye dans la source du Pô...

On ne compte plus, depuis ces rencontres symboliques, les manifestations qui, des anciens Escartons d'Oulx ou de Pragela à Ganagobie et de Briançon à Coumboscuro, rassemblent régulièrement les Provençaux des deux versants des Alpes autour de la langue et de la culture qu'ils partagent. Depuis 1971, la Traversado, traversée des Alpes à pied par des Provençaux de France à la rencontre de leurs compatriotes provençaux du Piémont, témoigne de leurs liens fraternels.

Fédérant quelque 90 associations réparties sur l'aire linguistique provençale franco-italienne, l'Unioun prouvençalo transaupino s'est ainsi donnée pour buts : la reconnaissance de la langue provençale par les États français et italien, et les institutions européennes ; la sauvegarde, la promotion et l'enseignement de la langue provençale dans les contrées françaises et italiennes où elle est traditionnellement parlée et écrite, ainsi que de la culture provençale ; le renforcement des liens culturels, historiques, économiques et humains entre ces contrées ; l'organisation de rassemblements, événements et échanges culturels transfrontaliers.

Unioun Prouvençalo transaupino, mairie, 1, rue Aspirant-Jan, 05100 Briançon.

 

Collectif Prouvènço

Le collectif Prouvènço pour la langue et la cultures provençales a été constitué lors de la réunion de Lançon-de-Provence, le 26 mars 2000, qui a réuni quelque 300 Provençaux. A ce jour, il a déjà recueilli quelque 6000 adhésions.

Il s'est donné pour buts de : défendre la langue et la culture provençales, ainsi que la graphie mistralienne ; lutter afin d'obtenir, par une loi, la reconnaissance du provençal comme langue régionale de la République française ; empêcher de voir effacer le nom de la Provence et son identité au profit d'une Occitanie mythique.

Pour le collectif Prouvènço, le provençal fait partie de la famille des langues d'Oc et il n'a pas à être noyé dans une langue unique, normalisée et standardisée, qui n'a jamais été parlée en Provence.

Collectif Prouvènço, domaine du Bois Vert, quartier Montauban, 13450 Grans.

 

Consulta provenzale

La Consulta provenzale, qui est l’équivalent du collectif Prouvènço dans les vallées provençales du Piémont, a été créée en août 2000 afin de sauver la langue provençale dans le respect de sa diversité sur l’autre versant des Alpes. La Consulta entend ainsi obtenir la reconnaissance de la langue provençale dans la loi italienne sur les minorités linguistiques et son insertion dans les textes officiels et réglementaires de la Région Piémont.

Consulta provenzale, casella postale n° 40, I-12084 Mondovì-Carassone (Italie).

Courriel : prouvenco@libero.it

 

Parlaren

Les associations "Parlaren" sont les continuatrices du Mouvement Parlaren, fondé en 1975 par André Ariès. On dénombre actuellement vingt-deux associations qui regroupent 1700 adhérents et militants au niveau de communes, de pays ou de départements. Une fédération départementale ou une association départementale existent dans les Alpes (Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes), les Bouches-du-Rhône, la Drôme, le Var et le Vaucluse. L'action des associations Parlaren s'appuie notamment sur un mensuel en provençal, Li Nouvello de Prouvènço, un Centre de documentation provençale (géré par Parlaren à Bouleno) et le Festival provençal d'Avignon et des pays de Vaucluse (organisé par la fédération "Parlaren en Vaucluso").

Coordination des associations Parlaren, 42 bd Sixte-Isnard, 84000 Avignon.

"Li Nouvello de Prouvènço", 42 bd Sixte-Isnard, 84000 Avignon (fax : 04 90 86 93 06) - e-mail : lou_pape@hotmail.com ; site internet : www.nouvello.com

 

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