Li liame entre Prouvènço e Piemount


Les Alpes n'ont pas toujours été une barrière. Même si leur franchissement par les éléphants d'Hannibal ou par les troupes de l'Empire romain a pu être délicat, ces montagnes n'ont jamais constitué un obstacle aux échanges entre Piémontais et Provençaux. A tel point que cette frontière a souvent fluctué au fil de l'histoire. Les Escartons du Briançonnais, territoire autonome du Dauphiné puis du royaume de France (XIVe s.), réunissaient des vallées aujourd'hui séparées par la frontière franco-italienne. La vallée de l'Ubaye et le Val d'Allos sont restés savoyards jusqu'en 1713, le Comté de Nice jusqu'en 1860 et Tende et La Brigue n'ont opté pour la France qu'en 1947...

A l'histoire s'est longtemps ajoutée la nécessité économique. Le commerce du sel, convoyé de l'étang de Berre jusqu'au Piémont provençal, est ainsi à l'origine du premier tunnel transalpin, le Pertuis du Viso, percé en 1480 entre le Queyras et le Val Pô. Par la suite, ce sont les colporteurs, les bergers, les moissonneurs, les bûcherons, les peigneurs de chanvre ou les vendangeurs qui vont aller louer leurs services saisonniers de part et d'autre des Alpes.

Cette histoire et ces échanges, conjugués avec l'identité alpine de ces populations, font qu'il existe une langue et une culture communes. Le provençal, langue autochtone de la Provence, est ainsi parlé et écrit dans une douzaine de vallées du Piémont italien. Ces liens culturels sont célébrés chaque année dans les anciens Escartons briançonnais, lors de la fête de la Valaddo, et dans la petite vallée de Coumboscuro (province de Cuneo), foyer d'un centre provençal très actif. Depuis 1971, les "Traversado" conduisent des dizaines de "frères de langue" de l'Ubaye, de la Vésubie et du Queyras jusqu'en Coumboscuro, à l'occasion du Roumiage de setembre.

Aujourd'hui, la construction européenne a fait en sorte d'effacer progressivement la frontière qui coupait les Alpes provençales. Profitons-en pour passer les cols de l'Échelle, de Montgenèvre, Agnel, de Larche (Maddalena), de la Lombarde ou de Tende et découvrir des richesses méconnues.

Le but de Prouvènço-Prèsso et de Coumboscuro centre prouvençal est d'en faciliter la découverte afin de valoriser ce territoire montagneux.

 

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Lou pourtau de la culturo prouvençalo

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